Par Robert Geraghty ,
International Captive Consulting and Sales Leader
02/12/2023 · Lecture de 5 minutes
Au cours des dernières années, la cyberassurance a été la gamme de produits qui a connu des hausses de tarifs parmi les plus élevées, avec un pic à 133 % aux États-Unis en décembre 2021. Heureusement, l’augmentation des tarifs de cyberassurance a constamment ralenti depuis, avec une hausse de 28 % de la tarification mondiale au quatrième trimestre de 2022, par rapport à 53 % au trimestre précédent.
Au moment où la tarification a augmenté et les modalités sont devenues moins favorables pour la plupart des entreprises, plusieurs ont commencé à explorer des solutions de rechange au marché des assurances pour entreprises, y compris le recours à des captives d’assurance. Le nombre de captives gérées par Marsh qui souscrivent une garantie contre les cyberrisques a augmenté de 13 % en 2021 et de 127 % au cours des cinq dernières années. Cette croissance est principalement générée par les captives et cellules dites « pures » (société mère unique). En fait, entre 2020 et 2021, 40 % des nouvelles structures de cellule gérées par Marsh ont souscrit une garantie contre les cyberrisques. Marsh gère maintenant plus de 70 millions de dollars en primes de cyberassurance.
Le secteur des soins de santé est celui qui a le plus recours aux captives pour couvrir les cyberrisques, et 19 % des captives couvrant ce secteur en souscrivent. Les autres secteurs qui affichent une utilisation accrue des captives sont les institutions financières, le commerce de détail et la vente en gros, le secteur manufacturier et celui de la construction.
Une entreprise qui cherchait une cyberassurance sur le marché commercial a découvert qu’il était difficile d’obtenir la garantie dont elle avait besoin, car les assureurs avaient une capacité réduite et des franchises accrues. Puisque l’entreprise aurait dû payer plus cher pour obtenir une cyberassurance inférieure à sa garantie précédente, elle a décidé de faire appel à une cellule.
L’entreprise a choisi de conserver et de financer elle-même la tranche de travail et la tranche supérieure de son programme par l’intermédiaire d’une cellule afin d’obtenir la garantie contre les cyberrisques dont elle avait besoin. Cette stratégie a permis à l’entreprise de souscrire une assurance pour entreprise plus abordable pour les tranches intermédiaires, tout en se dotant d’une protection adéquate contre son risque. L’utilisation d’une cellule a également fourni un coussin à l’entreprise pour amortir les changements futurs sur le marché de l’assurance.
Aide à réduire le coût total des risques en conservant un montant de cyberrisques dans la captive ou la cellule protégée. Cela permet de réduire la dépendance envers des tiers et de saisir les coûts et les profits qui autrement « passent » aux assureurs. Une captive peut également être utilisée pour réduire le coût de la responsabilité civile liée aux cyberrisques en obtenant une police d’assurance contre les cyberrisques à franchise élevée sur le marché commercial et en « rachetant » cette franchise.
Crée une capacité supplémentaire à partir de la captive ou de la cellule qui peut être difficile à trouver dans le marché traditionnel des assurances. De plus, la captive peut donner accès à des réassureurs internationaux et à des assureurs spécialisés, qui peuvent éventuellement introduire une nouvelle capacité, une concurrence accrue et de meilleures tarifications pour les cyberrisques coûteux à assurer ou qui ne sont généralement pas couverts.
Offre la possibilité d’une garantie plus large. Une captive peut combler les lacunes du libellé standard de la police, permettre d’assurer des cyberrisques particuliers et consolider les programmes de responsabilité civile liée aux cyberrisques dans l’ensemble des activités.
De nombreuses entreprises qui utilisent une captive dans le cadre de leur gestion des cyberrisques le font dans les tranches excédentaires. Cela leur permet de financer une plus grande rétention et, en plaçant la tranche excédentaire dans une captive, de rendre la garantie de première ligne plus attrayante pour les assureurs d’entreprises. Selon les données d’analyse comparative exclusives de Marsh, il est prouvé que les captives fonctionnent sur des niveaux de rétention allant de 250 000 $ US à 200 M$ US.
Si la tranche de première ligne est financée par une captive, les assureurs d’entreprises de la ou des tranches excédentaires étudieront les modalités qu’ils suivent et voudront s’assurer que les données financières de la captive sont acceptables. Vous pouvez également vous attendre à ce qu’ils examinent attentivement chaque tiers administrateur ou expert en sinistres que la captive utilise.
Dans les deux cas, tranche excédentaire ou de première ligne, une captive peut être utilisée pour mettre de côté le financement nécessaire pour les secteurs dans lesquels des pertes liées aux cyberrisques sont prévues.
La captive pourrait également être en mesure d’accéder à des modalités de garanties supplémentaires que les marchés commerciaux pourraient chercher à exclure, comme la couverture des rançongiciels.
Une entreprise faisait face à des hausses importantes de primes et à une diminution de sa limite d’une année à l’autre, même si elle n’avait jamais soumis de réclamations liées aux cyberrisques.
L’entreprise estimait que les augmentations, bien qu’appliquées à l’ensemble du marché, n’étaient pas justifiées pour son programme compte tenu de son ratio sinistres-primes de 0 %. Grâce à sa captive existante, l’entreprise avait généré un important excédent. Ayant un fort appétit pour le risque et désirant contrôler davantage sa garantie et ses coûts, l’entreprise a décidé de souscrire la totalité de sa couverture des cyberrisques directement auprès de sa captive. Avec une solide gestion des cyberrisques en place, l’entreprise croyait qu’elle pourrait réduire considérablement ses coûts au fil du temps en conservant ce risque, tout en diversifiant simultanément le portefeuille de risques couverts par sa captive.
Les changements continus dans la technologie et la numérisation, combinés à la capacité des cybercriminels à s’adapter à cette évolution, signifient que les cyberrisques pourraient devenir volatils dans un avenir assez rapproché. Le recours à une société d’assurance captive ou cellule dans le cadre de votre stratégie de financement des cyberrisques peut vous aider à atteindre une plus grande stabilité, quel que soit l’état du marché commercial.
Pour en savoir plus sur l’utilisation des captives contre les cyberrisques ou autres risques, communiquez avec votre représentant Marsh.