Par Amy Barnes ,
Directrice, Stratégie en matière de durabilité et de changements climatiques, Marsh
11/05/2021
Les séances d’aujourd’hui, basées sur la responsabilisation des jeunes et du public, soulignent l’importance d’éduquer et de former le public à l’action climatique. Un public responsabilisé et engagé sera un facteur clé du changement en tenant les gouvernements et les entreprises responsables de leurs promesses.
Ce constat est apparu clairement lors de la séance consacrée aux enfants et aux jeunes, au cours de laquelle les délégués de la Conférence mondiale de la jeunesse ont lancé un cri de ralliement passionné pour que les gouvernements agissent, tant dans leur déclaration mondiale de la jeunesse que dans le discours des milliers de jeunes qui ont manifesté à l’extérieur pour protester contre le peu de progrès réalisés à ce jour en matière d’action climatique.
L’opinion publique sur les changements climatiques a radicalement changé au cours des dernières années. Les jeunes générations sont plus sensibilisées à la question de la durabilité et préoccupées par elle. Cette évolution de l’opinion publique a une incidence sur les politiques, en particulier dans les pays développés, et sur la nécessité d’agir pour atteindre les objectifs.
L’opinion publique n’est pas réservée aux seuls dirigeants nationaux; la réponse environnementale, sociale et de gouvernance (ESG) des entreprises est également sous le regard attentif du public. En effet, l’atteinte à la réputation est une préoccupation croissante pour les entreprises. Par exemple, une étude menée par Marsh a démontré que les entreprises ayant un comportement résilient après une crise, par exemple en réagissant rapidement et en communiquant de manière honnête et transparente avec les parties prenantes et le public, ne voient généralement pas le cours de leurs actions baisser. Cela témoigne de la valeur de l’efficacité et de la confiance du public.
Un autre thème de la journée a été l’océan et le rôle important des mangroves, des marais salés et des herbes marines dans la séquestration du carbone. Des groupes étudient la possibilité d’utiliser des crédits de carbone bleu pour financer la conservation et la restauration de ces importants puits de carbone.
On s’attarde de plus en plus à des thèmes plus larges liés à la nature. Par conséquent, lorsque nous examinons l’impact du risque lié aux changements climatiques sur les administrateurs et les dirigeants d’entreprises, nous devons élargir notre optique du risque pour englober la nature de manière plus large.
Tout cela donne lieu à des risques croissants pour la réputation, en raison du risque accru de litiges contre les administrateurs et les dirigeants lorsque les choses tournent mal. L’adoption de contrôles plus stricts des émissions par les gouvernements nationaux et internationaux pourrait entraîner une augmentation des réclamations et des litiges. L’impact sur la responsabilité civile des administrateurs et dirigeants devra être pris en compte au fur et à mesure que de nouvelles politiques en matière de changements climatiques seront élaborées pour minimiser ce risque transitoire.
Ce billet de blogue fait partie de la série COP26.