Par Amy Barnes ,
Directrice, Stratégie en matière de durabilité et de changements climatiques, Marsh
11/12/2021
Aujourd’hui, les dirigeants se sont réunis pour négocier et finaliser les résultats de la COP26. Les deux dernières semaines concernaient la concrétisation des ambitions de la COP20.
Comme cela fut annoncé le premier jour, les objectifs de la COP26 sont les suivants :
Le mantra de la COP26 était « Garder en vie la cible de 1,5 », et Sir David Attenborough nous a rappelé pendant la conférence que la nature est un allié essentiel dans la lutte contre les changements climatiques. Bien que la COP26 ait été une réunion de dirigeants, le monde entier était à l’écoute et avait son mot à dire.
La Conférence mondiale de la jeunesse a appelé à l’action par le biais de sa déclaration mondiale de la jeunesse, tandis que des milliers de jeunes ont manifesté à l’extérieur à Glasgow pour protester contre le peu de progrès réalisés à ce jour.
Nous avons également entendu les témoignages de communautés fortement touchées par les changements climatiques, ainsi que les initiatives locales qu’elles ont mises en œuvre pour s’adapter.
Le sentiment populaire est clair et net : l’heure n’est plus à la théorie, mais à l’action. Nous devons passer du « quoi » au « comment ».
Un certain nombre d’engagements notables ont été pris dans le cadre de la réalisation des objectifs de la COP26.
Des engagements ont été pris pour « stopper et inverser » la déforestation à l’échelle mondiale, plus de 100 pays s’engageant à consacrer plus de 15 milliards de livres sterling (20,45 milliards de dollars américains) à des initiatives. Notamment, 30 institutions financières, dont des assureurs, se sont également engagées à mettre fin aux activités de déforestation dans leurs portefeuilles.
La World Bioenergy Association, en partenariat avec ITN Productions, s’est penchée sur les travaux en cours dans le secteur de la bioénergie, dans un programme spécial lancé lors de la COP26, avec la participation d’experts de Marsh.
De nombreux gouvernements, ainsi que l’industrie automobile, se sont engagés à accélérer la transition vers des voitures et des camionnettes zéro émission d’ici 2035 sur les marchés principaux et d’ici 2040 dans le reste du monde.
En outre, l’objectif de la COP20, à savoir l’octroi de 100 milliards de dollars américains par an aux pays en développement pour financer les mesures de lutte contre le réchauffement climatique, a été doublé, et cela pourrait être accentué à l’issue de la COP26. On est désormais bien conscient qu’après les objectifs manqués de la COP20, le public est prêt à ce que les engagements et les promesses se concrétisent.
En effet, le Cambridge Institute of Sustainability Leadership a souligné que la COP26 devait se concentrer sur la responsabilité, l’action et l’accélération.
Le secteur de l’assurance continuera de jouer un rôle clé dans l’accélération des actions liées au climat. Au fil des jours, la nécessité pour le secteur de l’assurance de faciliter la transition et d’accompagner le changement sociétal est devenue très évidente.
La pression exercée sur les entreprises pour qu’elles fassent preuve de résilience et d’adaptation face à la volatilité croissante du climat est de plus en plus forte de la part des organismes de réglementation, des investisseurs et des clients.
De nombreuses politiques devront être adoptées dans les années à venir pour soutenir l’action climatique. Le Groupe de travail sur l’information financière relative à la nature, par exemple, fournira un cadre de gestion et de divulgation des risques environnementaux.
Au cours des prochaines années, nous assisterons à la transformation des chaînes alimentaires à l’échelle mondiale, ce qui rendra le commerce alimentaire durable et aura un impact sur les produits agricoles de base. Le secteur de l’énergie a entamé sa transition vers la durabilité, aidé par le secteur de l’assurance, lequel trouve des moyens progressifs de gérer les risques associés aux technologies et infrastructures innovantes.
Le secteur de l’assurance doit maintenant utiliser ses outils, son expertise et ses ressources pour favoriser l’action climatique. Avec de la prévoyance et de la planification, la résilience peut être intégrée dans les politiques et les processus afin que les entreprises puissent faciliter la transition vers un monde plus durable.
Ce billet de blogue fait partie de la série COP26.