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T1 2022

Aperçu de l’état du marché

La conjoncture du marché dans le secteur en amont continue de s’améliorer pour les clients, car l’excédent de capacité stimule la concurrence entre les assureurs.
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  1. Secteur de l’énergie en amont


La conjoncture du marché dans le secteur en amont continue de s’améliorer pour les clients, car l’excédent de capacité stimule la concurrence entre les assureurs. Cette tendance positive pour les assurés se poursuivra probablement, du moins à court terme, car les sanctions imposées à la suite de la crise entre la Russie et l’Ukraine ont retiré du marché environ 100 millions de dollars américains de revenus potentiels pour une prime rentable en amont. Bien que les assureurs pourraient encore tenter d’obtenir de petites augmentations, la dynamique du marché ne joue pas en leur faveur.

L’amélioration considérable des prix des produits de base et la pression politique exercée pour augmenter la production de pétrole et de gaz pourraient entraîner une augmentation des niveaux de primes pour les assureurs. Les montants déclarés pour les pertes de production ont augmenté, les valeurs ont enfin cessé de chuter et certains signes montrent que les exploitants sont désormais désireux de lancer des programmes de forage. Cependant, pour les assurés, l’augmentation des montants déclarés de perte de production pourrait exercer une pression sur la capacité disponible pour certains grands actifs.

L’inflation et l’augmentation de l’activité dans le secteur en amont pourraient à un moment donné accroître les réclamations, mais ce facteur n’a actuellement pas d’incidence sur les négociations.

Une exception à ce qui précède est la couverture des actifs au large du golfe du Mexique, où la capacité reste très limitée et où les assureurs en amont continuent de faire concurrence (à l’interne) à d’autres catégories pour la capacité générale en matière de tempête de vent baptisée aux États-Unis.

Parmi les autres exceptions figurent les sous-secteurs où les antécédents du risque sont mauvais, comme l’exploration et la production terrestres, ou les comptes à faible prime. Dans ces cas, les hausses de tarifs proposées peuvent souvent être à deux chiffres.

Même si le marché continuera probablement à s’améliorer, un sinistre important ou une série de sinistres pourrait changer rapidement la dynamique de marché en raison des limites verticales très élevées achetées par ce secteur.



2. Secteur de l’énergie en aval


Les éléments fondamentaux du premier trimestre sont bons, tant pour les clients que pour les assureurs. Bien que la capacité nouvelle sur le marché ait été limitée, l’appétit accru des assureurs crée un effet positif. Les tarifs se sont stabilisés, et le mouvement s’est maintenant déplacé de l’exploitation de la capacité coûteuse à la baisse pour se concentrer sur une véritable pression en faveur des réductions de tarifs. À la fin du trimestre, l’offre de capacité est clairement excédentaire, avec des tarifs globalement stables ou en baisse, des deltas de tarification des primes qui se resserrent et une plus grande harmonisation des modalités des polices. Les sinistres importants durant le trimestre ont été minimes, ce qui constitue une base positive pour l’année. Un environnement commercial plus durable et une incertitude réduite profiteront tant aux assurés qu’aux assureurs.

Plus généralement, les facteurs et intérêts géopolitiques aggravent les problèmes de chaîne d’approvisionnement causés par la pandémie de COVID-19, ce qui entraîne de fortes pressions inflationnistes partout dans le monde. La hausse des prix des produits de base aura des conséquences importantes sur la valeur à neuf des actifs. La manière dont ces valeurs sont actuellement déclarées sur le marché varie considérablement, et la tendance des corrections pourrait varier de 2 ou 3 % à 20 %.

Bien que les assureurs tolèrent un certain retard dans l’évolution de l’estimation, les exploitants devraient examiner et évaluer la manière dont les pressions inflationnistes pourraient influer sur leurs scénarios de sinistres les plus défavorables et sur les limites de police dont ils ont besoin. Il faut aussi tenir compte de la manière dont une inflation soutenue pourrait nuire aux délais de reconstruction et, le cas échéant, la trajectoire ascendante des bénéfices et des risques de pertes d’exploitation. Bien que cela puisse avoir des répercussions sur les coûts d’assurance initiaux, étant donné que l’augmentation des coûts est prise en compte dans les sommes assurées, le coût de la sous-assurance peut être important en cas de sinistre.

Une solide stratégie de transfert de risques qui tient compte du coût total du risque et met à l’essai les modèles de tarification des différentes solutions aidera les exploitants à prendre une décision éclairée. La majorité des grands assureurs disposent de portefeuilles et de capacités d’ingénierie suffisamment vastes pour comprendre la manière dont les évaluations déclarées d’un client se comparent. Toutefois, si les valeurs déclarées ne sont pas dans une marge de tolérance conservatrice, les assureurs demanderont probablement une évaluation indépendante. Les modalités des assureurs pourraient rendre la capacité conditionnelle à une évaluation indépendante ou inclure une subjectivité pour un ajustement rétroactif de la prime. Le fait de disposer d’évaluations à jour, qui reflètent le coût de réparation ou de remplacement des matériaux dans l’environnement commercial actuel, peut réduire toute incertitude potentielle.

Dans le contexte de la crise russo-ukrainienne, de nombreux assureurs réexaminent leurs libellés de rachat de cyberdommages matériels pour vérifier que la couverture fournie correspond à celle qui a été modélisée. D’une manière générale, étant donné que les marchés envisagent d’adopter un langage restrictif, les exploitants doivent tenir compte de leur risque direct, ainsi que de l’ensemble de leur chaîne d’approvisionnement, et discuter des conséquences de tout changement de libellé proposé avec leur courtier avant le placement.

L’attention du marché s’est aussi portée sur l’élimination des ambiguïtés possibles concernant l’étendue de la garantie pour les actifs non remplacés ou réaffectés. L’intérêt des assureurs pour ce sujet est en partie lié à la transition énergétique, car il n’est pas dans leur intention de financer les plans de transition des clients, ou de payer les pertes de revenus liées aux extensions de dommages immatériels lorsqu’il n’existe aucune base pratique d’indemnisation avant sinistre. Cependant, nous avons connu des exemples où, sur une base individuelle, des clients, des conseillers et des assureurs ont travaillé à des solutions sur mesure permettant le remplacement d’actifs sur une base non similaire, y compris des extensions de dommages immatériels où l’indemnité suit la réaffectation de ces actifs et les revenus associés.


3. Secteur de l’énergie intermédiaire


Le secteur de l’énergie intermédiaire couvre un large éventail d’activités, notamment les usines de transformation de gaz naturel, les pipelines et les opérations de terminaux. Les assurances pour entreprises qui appartiennent à cette catégorie sont souscrites dans les secteurs de l’assurance en amont, en aval et maritime (pour les ports et les terminaux). Les risques plus bénins de dommages physiques aux pipelines ou aux usines à gaz peuvent être souscrits dans les secteurs en aval ou en amont. Les risques plus dangereux, comme une tempête de vent baptisée en mer aux États-Unis, le mélange ou le traitement des hydrocarbures (à l’exclusion du raffinage) et les risques complexes de pertes d’exploitation, sont souscrits par un groupe limité de souscripteurs en amont ou dirigés vers le marché en aval. En raison de la diversité de la catégorie, il est difficile de dégager des tendances précises en matière de tarifs ou de garanties; toutefois, elle semble suivre les tendances des secteurs en amont et en aval. En général, la catégorie ne présente pas les importants volumes de primes observés dans les secteurs en amont et en aval, ce qui se traduit par des ratios de sinistres plus volatils. À titre d’exemple, on peut citer un incident récent aux États-Unis où une opération de raclage de pipeline a fait éclater un robinet d’arrêt de pipeline, causant de graves dommages à une usine à gaz. La perte d’exploitation associée, souscrite principalement sur le marché en amont, est susceptible d’anéantir plusieurs années de primes pour cette catégorie. Il est probable que les marchés exercent une pression à la hausse sur la tarification, et que l’on se concentre davantage sur les modalités, en particulier pour les risques de pertes d’exploitation.


4. Secteur de l’électricité classique


Au cours du premier trimestre, nous avons continué d’observer des hausses de taux à un chiffre pour les renouvellements simples dont le dossier de sinistres est exempt de réclamation et de risque de catastrophe naturelle. Nous avons également observé un certain nombre de taux de prime fixes et, dans certains cas, des baisses de tarifs. Cette stabilisation a été favorisée par une négociation avec les assureurs mondiaux plus vaste et par la restructuration de la garantie, certains clients choisissant d’accepter des niveaux de rétention plus élevés, les assureurs préférant mettre l’accent sur le resserrement des modalités plutôt que sur la tarification. Pour la première fois en deux ans, nous avons eu une sursouscription de certains risques, ce qui a entraîné une réduction de la catégorie souhaitée par certains marchés sur ces placements. Les marchés acceptent maintenant que le cycle de tarification ait changé, et ils n’ont plus le sentiment de devoir limiter la taille de leurs catégories, pendant que parallèlement, les marchés locaux et régionaux cherchent à conserver leurs pleins pour les contrats arrivant à échéance.

Les placements autonomes relatifs à la houille continuent de subir des rétentions accrues et d’autres hausses de taux, peu importe ses antécédents du risque. Comme indiqué précédemment, les assureurs ont tendance à délaisser toute participation dans le secteur houiller pour se conformer aux directives environnementales, sociales et de gouvernance (ESG).

AIG a annoncé son nouvel engagement en matière de changement climatique, qui consiste à atteindre la carboneutralité d’ici 2050. En conséquence, AIG n’assurera plus les risques liés à la construction de centrales à charbon, et cessera progressivement d’assurer les actifs existants dans ce domaine. Cela continuera à accroître la pression sur ce secteur délicat à mesure que la capacité continue à diminuer. Compte tenu du peu d’assureurs qui subsistent, la restructuration des programmes est désormais monnaie courante, de même que la nécessité d’une démarche de placement plus globale et d’une réévaluation de la stratégie de transfert de risques des clients.


5. Secteur des énergies renouvelables


Comme sur le marché de l’électricité classique, les hausses de taux à un chiffre ont été la norme au premier trimestre pour les comptes présentant un historique de sinistres sans tache; les modalités de garantie et les taux de prime de certains comptes sont arrivés à échéance. Les comptes dont les éléments clés arrivent à la fin de leur période de garantie ou ceux qui présentent un historique de sinistres ont connu des hausses de taux plus importantes. Les modalités et les franchises restent stables pour les activités opérationnelles de renouvellement après les changements importants imposés au cours des 12 à 24 derniers mois.

Les assureurs du secteur de l’énergie renouvelable ont des objectifs ambitieux de croissance des primes pour 2022, et les marchés ont continué de se diversifier dans ce secteur (à la fois sur terre et en mer), principalement à partir des secteurs de l’électricité classique et des secteurs pétrolier et gazier en amont. Il est important de noter que la majorité des nouveaux marchés sont entrés en tant que concurrents secondaires plutôt que de fournir une capacité principale. Cependant, nous avons constaté un intérêt accru de la part des assureurs en place pour étendre leurs capacités en tant que marché principal, à mesure que leur expertise et leurs ressources augmentent.

Les principaux défis en matière de placement sont principalement liés aux activités de construction (par opposition aux projets opérationnels) et de nombreux assureurs continuent d’adopter une approche prudente. Cette situation est due à la perturbation de la chaîne d’approvisionnement mondiale qui entraîne des pressions inflationnistes sur les matières premières, ainsi qu’une augmentation des coûts de transport et de main-d’œuvre. Par conséquent, les assureurs accordent une plus grande attention à l’exactitude des montants assurés déclarés, à la ventilation précise des coûts des principaux composants, ainsi qu’à la disponibilité et au délai de livraison des pièces de rechange importantes. Certains marchés cherchent à imposer des franchises autoassurées et une tarification pour atténuer ces facteurs et le piètre rendement historique du secteur de la construction dans le domaine des énergies renouvelables. Les extensions de période de garantie des projets de construction en cours sont de plus en plus courantes, car les perturbations de la chaîne d’approvisionnement entraînent des retards dans les projets. Il est important de collaborer avec les courtiers et les conseillers dès le début des discussions, qu’il s’agisse de nouveaux projets ou de prolongations de programmes en cours, afin d’atténuer les répercussions de cette dynamique du marché et de permettre une meilleure compréhension des risques et des possibilités en jeu.

La seule pénurie de capacité sur le marché des énergies renouvelables concerne les projets de stockage d’énergie par batterie. Le marché des assurances continue d’avoir du mal à suivre l’évolution et l’importante croissance mondiale du stockage d’énergie par batterie, et les marchés restent très conservateurs pendant qu’ils approfondissent leur compréhension de l’éventail des technologies et des risques connexes. Les principales préoccupations des assureurs sont liées au risque d’emballement thermique, et la surveillance tend à porter sur les distances entre les composants ainsi que sur les mesures d’extinction des incendies et de protection contre l’incendie.

En résumé, pour éviter des conditions de marché plus difficiles, les assurés doivent tirer parti des tournées de présentation et des récents rapports d’ingénierie pour prouver leur détermination à continuellement améliorer et gérer les risques. La crise russo-ukrainienne n’a pas eu de répercussions importantes sur le secteur de l’électricité, la majorité de la capacité d’assurance étant produite sur le marché européen. Il est encore trop tôt pour savoir si les assureurs du secteur de l’énergie, qui sont plus susceptibles d’être touchés financièrement par les récentes sanctions, se tourneront vers le secteur de l’électricité pour compenser tout manque à gagner en primes.


6. Terrorisme et violence politique


La crise russo-ukrainienne a considérablement modifié les perspectives du marché du terrorisme et de la violence politique; le marché se prépare à enregistrer des sinistres de taille. Comme le conflit se poursuit, il faudra du temps pour que ces sinistres se concrétisent, mais avec des estimations suggérées de trois à cinq milliards de dollars américains de risques en Ukraine, de nombreux marchés s’attendent à des réclamations substantielles provenant de polices individuelles ou d’actifs faisant partie d’un programme mondial.

Si les sinistres éventuels se situent dans la tranche supérieure de cette estimation, ils représenteraient l’équivalent de plusieurs années de primes. Dans ce cas, et sur la base du fait que le risque est souscrit à la fois par Lloyd’s et le marché des entreprises londoniennes, il s’agirait d’un événement important qui modifierait le marché.

Le marché du terrorisme et de la violence politique a toujours été une catégorie d’assurance rentable et, pour le moment, il reste une abondance de capacité dans la plupart des pays à l’échelle mondiale. Il sera toutefois important de surveiller sur tout resserrement des modalités, en particulier en ce qui concerne le risque de guerre et de guerre civile. Comme toujours, les tarifs, la garantie et la capacité seront déterminés par l’emplacement des actifs, les risques à couvrir et les antécédents du risque.


7. Risques divers dans le domaine de l’énergie


Le marché des risques divers dans le domaine de l’énergie continue d’exiger une hausse des taux, bien que le rythme des augmentations ait ralenti par rapport à 2021. L’inflation sociale et la multiplication des jugements de jury ont continué à jouer un rôle important dans la dynamique des taux du marché.

Les catégories en amont et en mer continuent de connaître des hausses de taux de 10 % à plus de 15 % pour des risques comparables. Les catégories de risques divers en aval ou terrestres présentent un taux légèrement supérieur, allant de 15 % à plus de 20 % pour les risques statiques.

La saison de renouvellement des traités de janvier a eu un effet limité sur les renouvellements du début de 2022, avec des augmentations stables ou faibles à un chiffre.

La capacité est généralement restée stable au cours du trimestre, car de nouveaux assureurs sont arrivés sur le marché et l’appétit des assureurs en place a augmenté. Toutefois, ces facteurs n’ont pas encore influencé directement les taux actuels.

Les facteurs ESG continuent d’être un sujet brûlant dans le marché des risques divers liés à l’énergie. De nombreux assureurs croient que les changements climatiques ne sont pas couverts par leurs libellés, tandis que d’autres cherchent à intégrer un langage qui exclut expressément toute responsabilité à l’avenir. Nous attendons plus de précisions à ce sujet au cours de l’année à venir.

Les marchés continuent de chercher des exclusions pour les substances polyfluoroalkyliques (SPFA), qui sont souvent appelées « produits chimiques éternels ». Il s’agit d’un groupe de produits chimiques synthétiques utilisés dans diverses industries, comme la mousse extinctrice et la fracturation pour le pétrole et le gaz.


8. Risques divers aux Bermudes


Bien qu’il y ait eu une réduction de la capacité en 2020 et 2021 de la part des assureurs qui avaient par le passé offert des catégories de 50 millions de dollars américains ou plus, la venue de 5 nouveaux assureurs pendant cette période a renforcé le marché en ajoutant jusqu’à 125 millions de dollars américains de nouvelle capacité. En 2022, nous prévoyons que les marchés bermudiens les mieux implantés continueront à limiter leurs offres dans le secteur de l’énergie à 25 millions de dollars américains, tandis que les marchés plus récents déploient une moyenne de 12,5 millions de dollars américains sur certains risques énergétiques. En général, il semble que l’amélioration des ratios combinés, conjuguée à l’arrivée d’une nouvelle capacité sur le marché, ait permis de limiter les hausses de taux et, dans certains cas, de baisser les tarifs globaux pour les tours.

L’attention accrue portée aux facteurs ESG continue d’être un élément clé de l’analyse du risque, les marchés des Bermudes suivant la tendance à imposer des exclusions de la pollution conçues pour cibler les émissions de gaz à effet de serre à tous les niveaux des programmes. Les produits chimiques continuent à susciter un grand intérêt, d’autant plus que de nombreux territoires cherchent à ajouter des exclusions pour des substances comme l’éther méthyl-tertiobutylique et les SPFA.


9. Risques maritimes


À partir de la fin de 2021 et au cours du premier trimestre de 2022, le marché a continué à se stabiliser après des années de durcissement qui se sont traduites par des hausses de taux, des franchises autoassurées plus élevées et des garanties plus restreintes. La capacité s’est stabilisée après quelques années incertaines de perturbations dues à des retraits et à de nouveaux venus. Dans certains cas, les taux de renouvellement des comptes présentant un bon rendement sont passés à un seul chiffre.

Toutefois, le premier trimestre a été marqué par un certain nombre de sinistres importants qui pourraient compromettre les perspectives des assureurs maritimes pour l’année à venir. Par exemple, un navire-garage a pris feu dans l’Atlantique et a ensuite coulé. Pour ce seul incident, le sinistre est estimé entre 150 et 200 millions de dollars américains et devrait avoir des répercussions considérables sur le marché.

Outre les sinistres, les assureurs tentent aussi de gérer l’incertitude causée par la crise entre la Russie et l’Ukraine. Les courtiers ont réussi à résister à une tentative de réduire à 48 heures l’avis de résiliation de 7 jours pour les risques de guerre, une pratique de longue date sur le marché. Toutefois, les territoires en expansion soumis à des sanctions continuent d’être surveillés de près.


10. Secteur de la construction terrestre


 

Le marché de la construction terrestre est resté irrégulier au cours du premier trimestre. Pour l’année à venir, les perspectives seront probablement axées sur les taux, les franchises, l’examen continu des renseignements, la restriction de certaines garanties et l’allongement des délais d’exécution.

  • Taux : Bien que le rythme des hausses de taux puisse ralentir, il est peu probable que la direction change jusqu’à ce qu’une plus grande capacité soit disponible pour stimuler la concurrence. Si les capitaux envisagent prudemment d’entrer sur le marché, il est peu probable que l’ampleur de la nouvelle capacité crée l’excédent nécessaire pour offrir aux acheteurs d’assurance des solutions de rechange valables.
  • Garantie : Le marché reste difficile et ne présente qu’une souplesse très limitée. Les assurés sont soumis à des restrictions de garantie en général, mais plus particulièrement en ce qui concerne la garantie contre les vices de conception et les restrictions et sous-limites liées aux catastrophes naturelles dans les régions vulnérables.
  • Capacité : Au cours du cycle de durcissement des dernières années, le marché de la construction a vu se retirer environ 25 % de sa capacité globale, ce qui a entraîné une hausse des taux. Aucun retrait supplémentaire n’est prévu en 2022, bien qu’une nouvelle capacité à grande échelle soit très peu probable. Cela préservera la conjoncture difficile du marché à court terme.
  • Caractère adéquat des renseignements relatifs à la souscription : La qualité des renseignements fournis lors des évaluations de souscription fait l’objet d’une attention et d’un examen accrus. Des soumissions détaillées qui expliquent clairement le risque et répondent aux préoccupations de l’assureur permettront d’améliorer les résultats en matière de tarification et de garantie.
  • Tendances émergentes : Les facteurs ESG sont de plus en plus pris en compte et gagnent en importance dans le secteur. La limitation de la capacité s’accélère pour les projets ou les assurés qui ne peuvent pas présenter les justificatifs requis.

Une collaboration rapide avec les courtiers et les souscripteurs est essentielle pour obtenir des résultats optimaux en matière de tarification et de garantie. Il est tout aussi essentiel de veiller à fournir des renseignements complets et de qualité, et de faire intervenir les souscripteurs au stade de la collecte des renseignements.

T1 2022

Bulletin trimestriel des assurances du secteur de l’énergie et de l’électricité

 

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