Par Amy Barnes ,
Directrice, Stratégie en matière de durabilité et de changements climatiques, Marsh
11/06/2021 · 3 mins
Au début de la fin de semaine, nous avons eu la première journée d’un événement de deux jours axé sur la nature et l’utilisation des terres. Les participants ont été sensibilisés aux répercussions des changements climatiques sur nos systèmes alimentaires et agricoles, tant terrestres qu’océaniques.
Un appel a notamment été lancé en faveur de solutions fondées sur la nature et d’un soutien mondial pour la protection d’au moins 30 % de l’océan mondial d’ici 2030. L’accent a donc été mis sur la façon dont la nature peut soutenir les plans climatiques, alors que des mesures doivent être prises pour réformer la politique agricole et améliorer la santé des océans.
Sir David Attenborough est devenu la voix de la nature en nous rappelant que « la nature est un allié essentiel pour ramener l’équilibre sur notre planète » et que nous ne pouvons relever le défi climatique qu’en restaurant et en la protégeant la nature.
L’événement phare de la journée consacrée à la nature était intitulé « Facing the facts and unpacking forest, agriculture, and commodity trade dialogue to tackle deforestation » (reconnaître les faits et analyser le dialogue sur les forêts, l’agriculture et le commerce des produits de base pour lutter contre la déforestation). Un appel clair a été lancé en faveur d’une action mondiale visant à transformer les chaînes alimentaires et à rendre le commerce alimentaire durable; comment le monde produit, consomme et perçoit la nourriture en vue de tracer les produits agricoles de base en déployant la technologie et, plus important encore, en agissant comme un système à l’échelle mondiale.
Les six produits de base dont la consommation a été scientifiquement prouvée comme étant à l’origine de la déforestation dans le monde sont le bœuf, le soja, l’huile de palme, le bois, le cacao et le café. Ces produits seront pris en compte dans la gestion et la gouvernance durables des forêts à l’intérieur et à l’extérieur des législations de l’UE, ainsi que dans le soutien de la chaîne de valeur liée aux forêts dans la production durable et le commerce des produits de base.
Le 2 novembre, lors de la COP26, 134 pays ont signé la déclaration des dirigeants de Glasgow sur les forêts et l’utilisation des terres, qui vise à mettre fin à la perte nette de forêts d’ici 2030. En outre, 12 dirigeants se sont engagés à verser 12 milliards de dollars américains pour inverser la tendance à la déforestation d’ici 2030. Quelque 28 pays ont approuvé la déclaration commune sur les forêts, l’agriculture et le commerce des produits de base de la COP26.
Comme le souligne notre série de balados sur la santé des océans, les océans sont également d’une importance capitale pour la vie et l’environnement, puisqu’ils fournissent 99 % de notre oxygène. Ils jouent également un rôle clé dans la séquestration du CO2. Cela est dû à l’activité et à l’équilibre de la vie marine.
Les océans ont changé de façon spectaculaire au cours des 70 dernières années, en grande partie à cause de la révolution chimique des années 1950. Les produits chimiques et les matériaux synthétiques (notamment les plastiques) produits ne pouvaient pas être décomposés par la nature et ont donc eu un impact profond sur l’écosystème et l’environnement marins.
Ces plastiques et produits chimiques sont toxiques pour la vie marine et ont même modifié l’équilibre du pH de l’océan. À ce jour, nous avons perdu environ 50 % de toute la vie océanique en raison de l’impact des produits chimiques et des plastiques, et le déclin se poursuit au rythme de 1 % par an.
La prise en compte de la santé des océans pourrait avoir des répercussions considérables sur les domaines de la fabrication et de l’emballage. Elle pourrait également entraîner des changements dans les secteurs des cosmétiques et des produits propres, à mesure que des ajustements sont apportés aux produits chimiques que nous utilisons.
En juin 2021, le Groupe de travail sur l’information financière relative à la nature (TNFD) a été créé pour fournir un cadre de gestion et de divulgation des risques liés à la nature.
Selon le TNFD, plus de la moitié de la production économique mondiale dépend modérément ou fortement de la nature.
Puisque la perte de la nature représente un risque important pour la stabilité des entreprises et des finances, les institutions financières doivent tenir compte des risques et des occasions liés à la nature dans leurs processus décisionnels.
Ce billet de blogue fait partie de la série COP26.