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Entreprises de technologie : trois tendances clés en gestion des risques en 2023

L’industrie des technologies au Canada et ailleurs est au cœur d’une restructuration causée par un changement dans les réalités économiques mondiales en raison d’événements marquants comme le conflit en Ukraine et les répercussions persistantes de la pandémie. Alors que les entreprises de technologie adaptent leurs stratégies de résilience en 2023, les principaux problèmes de gestion des risques auxquels elles devront porter une attention particulière comprennent l’inflation, les risques liés aux ressources humaines et la numérisation.
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L’industrie des technologies au Canada et ailleurs est au cœur d’une restructuration causée par un changement dans les réalités économiques mondiales en raison d’événements marquants comme le conflit en Ukraine et les répercussions persistantes de la pandémie. Alors que les entreprises de technologie adaptent leurs stratégies de résilience en 2023, les principaux problèmes de gestion des risques auxquels elles devront porter une attention particulière comprennent l’inflation, les risques liés aux ressources humaines et la numérisation.

La crise du coût de la vie demeure un problème majeur à l’échelle mondiale

L’inflation et les conflits économiques ont propulsé la crise du coût de la vie au sommet des risques à court terme (horizon de deux ans), selon le Rapport sur les risques mondiaux 2023 du Forum économique mondial. Que les pressions inflationnistes mènent ou non à une récession, les entreprises de technologie ont besoin plus que jamais de gérer activement leur pouvoir de dépense et leur capital d’investissement disponible.

En fait, selon l’étude de 2023 sur les risques mondiaux liés au secteur de la technologie de Marsh, plus de 80 % des entreprises de technologie agissent déjà pour contrer les répercussions de l’incertitude économique mondiale. Les entreprises ayant répondu au sondage ont indiqué que leurs actions comprennent :

69%

Initiatives directes de réduction des coûts, tant administratifs qu'opérationnels.

51%

Préservation du capital et repenser la stratégie de rétention des risques.

46%

Réductions d'effectifs ou embauches plus lentes.

L’état de l’économie et les tensions géopolitiques ont également affecté le volume des transactions pour les premiers appels publics à l’épargne (PAPE), les fusions et acquisitions, les sociétés d’acquisition à vocation spécifique (SAVS) et autres. Les PAPE et les fusions et acquisitions sont des outils de croissance utilisés depuis longtemps par les entreprises de technologie modernes.

En 2022, une réduction de 42 % de la valeur totale des transactions a été constatée dans le secteur de l’information, des communications et de la technologie au Canada, avec 381 transactions évaluées à 6,2 milliards de dollars canadiens. Cela crée une situation unique dans laquelle les échelons des cibles potentielles sont réduits, les candidats restants sont plus susceptibles d’être soumis à des contraintes financières et le capital n’est pas aussi facile d’accès. Cette contrainte financière jumelée à un changement dans les préférences des clients a probablement contribué aux mises à pied importantes annoncées récemment par un certain nombre d’entreprises de haute technologie.

Les risques liés aux ressources humaines ont une incidence sur vos objectifs de croissance

Malgré tous les progrès en matière d’intelligence artificielle, de numérisation, de métavers et d’autres technologies, les entreprises dépendent de leurs employés pour continuer à fonctionner et à croître. Comme le souligne l’édition de cette année du rapport sur les risques mondiaux liés au secteur de la technologie, les risques liés aux ressources humaines sont des risques technologiques. Cela signifie que la façon dont vous gérez le bassin de talents déterminera grandement votre succès et votre croissance en 2023, surtout si vos employés craignent de perdre leur emploi ou voient leur charge de travail changer en raison de mises à pied.

Mais même les entreprises qui procèdent à des mises à pied ne peuvent pas se permettre d’ignorer la santé physique et mentale de leurs employés.  Les entreprises qui comprennent que le bien-être des employés est essentiel à leur stratégie de résilience – et qui prennent des mesures appropriées à cet égard – ont plus de chances de tirer leur épingle du jeu dans la lutte continue pour attirer les talents.

L’augmentation du commerce à distance et des bureaux numériques découlant de la pandémie a changé la façon dont les entreprises et les employés perçoivent l’environnement de travail. L’un des points positifs de la pandémie est que les cadres supérieurs ont dû mettre au cœur de leurs préoccupations les problèmes de santé et de sécurité de leurs employés. La plupart des entreprises (88 %) ayant répondu au sondage du rapport People Risks 2022 de Mercer Marsh Avantages Sociaux ont déclaré que la pandémie avait favorisé un niveau plus élevé de participation de la direction à la conception et à la communication des avantages sociaux.

La pandémie a également mis en évidence l’importance des éléments essentiels tels que l’accès numérique aux soins de santé et le soutien aux travailleurs essentiels. Parmi les autres actions clés des entreprises, on note, par exemple, la mise en place de mesures de prévention en matière de santé (comme les vaccins et les tests de dépistage), une plus grande attention à la santé mentale des employés ainsi que l’adoption d’une culture globale favorisant la santé et éliminant le cloisonnement au sein des unités d’affaires et entre celles-ci.

Numérisation : l’intelligence artificielle de plus en plus adoptée

L’inflation n’éliminera pas les opportunités dans le secteur des technologies : la numérisation est déjà trop engagée pour qu’il soit possible de faire marche arrière. Et pour de nombreuses entreprises, la transformation numérique est l’un des leviers utilisés pour réduire les coûts et rationaliser les activités.

Prenez l’intelligence artificielle, par exemple. Le taux d’adoption de l’IA à l’échelle mondiale dans les entreprises continue d’augmenter rapidement : 35 % des entreprises affirment y avoir recours actuellement et 44 % disent qu’elles déploient des efforts en ce sens. Au Canada, les infrastructures de transmission de données ont atteint un point d’inflexion; la vitesse et la disponibilité des communications permettent maintenant de gérer l’énorme volume de transmissions requis pour mettre en œuvre de nombreuses solutions modernes prises en charge par l’IA.

Toutefois, comme c’est le cas pour les autres mesures numériques, l’IA n’est pas une solution miracle. Bien que les investissements dans les solutions basées sur l’IA augmentent, des questions à long terme demeurent concernant son administration éthique et les préoccupations émergentes en matière de gestion des risques.

Bien sûr, la numérisation c’est bien plus que l’IA. Pensez à l’essor des véhicules électriques et autonomes, un secteur où le Canada est un joueur de premier plan. Non seulement les technologies numériques entraînent une augmentation des véhicules électriques et autonomes, mais elles affectent également le secteur de l’assurance grâce à la disponibilité des données utilisées dans la tarification des réclamations et des polices et dans les modalités. Bien que, parmi les entreprises de technologie mondiales qui ont répondu au sondage sur les technologies de Marsh, seulement 19 % aient déclaré qu’elles évoluaient dans les domaines de la mobilité autonome et de nouvelle génération, 32 % ont déclaré explorer les possibilités dans ce secteur.

Mais l’IA et les autres technologies numériques comportent leurs propres risques, comme l’indique le Rapport sur les risques mondiaux. En effet, pour les pays qui peuvent se les permettre, ces technologies fourniront des solutions partielles à un éventail de crises émergentes, comme la gestion des nouvelles menaces pour la santé et de la réduction de la capacité des soins de santé, l’augmentation de la sécurité alimentaire et l’atténuation des changements climatiques. À l’inverse, les inégalités et les divergences s’accentueront dans les pays qui ne peuvent pas y avoir accès. 

Conclusion

Pour les entreprises de technologie, le succès dans la gestion de la hausse des coûts d’affaires – cette année et à l’avenir – repose sur la compréhension des besoins de toutes les parties prenantes, sur la réévaluation et la confirmation de la définition de la valeur, ainsi que sur des investissements agiles et décisifs dans la recherche et le développement, les fusions et acquisitions, les ventes, le marketing et les talents, entre autres.

Pour communiquer avec nous

Si vous souhaitez discuter des résultats du rapport sur le secteur de la technologie de 2023, communiquez avec votre représentant Marsh ou avec