,
10/26/2021
Le quatrième trimestre de 2021 a été relativement stable pour les clients et les assureurs du segment de l’énergie en aval. Les taux de renouvellement combinés pour les dommages matériels et la perte d’exploitation étaient presque stables, et les pertes importantes ont été peu nombreuses. L’assouplissement des restrictions liées aux voyages à l’échelle mondiale dans de nombreuses régions a permis aux clients de rencontrer des assureurs et de rétablir des relations qui s’étaient inévitablement affaiblies après 18 mois d’interaction virtuelle. Au moment d’écrire ces lignes, il semble que l’engagement sera de nouveau perturbé, car de nombreux pays cherchent à contrôler les éclosions du variant Omicron.
En plus des taux, la question de la transition énergétique et les enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) ont été des domaines d’intérêt tout au long du trimestre. Les clients ont de plus en plus mis la durabilité au cœur de leurs discussions avec les marchés, ce qui montre qu’ils réagissent de façon proactive à l’évolution de la dynamique. Il est entendu qu’il est important d’être en mesure de fournir une piste claire tout au long de la transition énergétique, et l’engagement permet aux assureurs et aux clients de travailler ensemble du début à la fin du processus. De plus, les assureurs auront l’occasion de diversifier leurs portefeuilles à mesure que les sociétés de raffinage en aval effectueront la transition.
Les vieux libellés devraient être réexaminés afin de régler les problèmes potentiels de règlement des réclamations concernant le non-replacement des actifs d’hydrocarbures traditionnels qui ne sont plus attrayants sur le plan commercial ou qui sont devenus redondants sur le plan stratégique. Lorsqu’une perte aboutit au non-replacement d’un actif par le client, les politiques sont bien établies pour définir le règlement de la valeur de l’actif, mais pas la perte liée à la perte d’exploitation. Nous nous attendons à ce que cela devienne une priorité pour les assureurs.
Les pertes globales du marché en 2021, pour la deuxième année consécutive, semblent être inférieures à 2 milliards de dollars américains. Une certaine détérioration des pertes a eu des effets importants sur les chiffres des réclamations de 2021 et de 2020. Les clients ont mis l’accent sur la garantie relative aux dépenses d’urgence et la préservation des biens. Certaines de ces réclamations seront complexes et exigeront probablement une négociation approfondie. Un certain nombre d’assureurs ont réexaminé les extensions et les sous-limites des garanties. Les clauses de volatilité relatives à la perte d’exploitation ont trouvé grâce auprès des assureurs; un grand nombre de clients ont déclaré de nouveau leurs prévisions de revenus pendant la période de garantie afin d’éviter les limites de plafond. Une grande partie de cette activité était dépendante des prévisions initiales des clients au cours des 12 mois précédents, qui s’échelonnaient inévitablement entre le marché baissier et le marché haussier en fonction des projections de reprise future pour les économies régionales. Nous nous attendons à ce que cette approche soit maintenue jusqu’en 2022.
À l’heure actuelle, la capacité ne manque pas pour les risques traditionnels en aval; en fait, les assureurs joueront de nouveau de leur pleine capacité, car les taux sont élevés. Cependant, l’approche est souvent incohérente entre les marchés. L’offre excédentaire continue de provenir presque exclusivement des assureurs attitrés, et quelques nouveaux venus devraient fournir une capacité supplémentaire dans un proche avenir. Il semble que les taux aient atteint leur limite supérieure au quatrième trimestre et qu’ils soient maintenant sur le point d’amorcer leur baisse, mais cette dynamique est complexe. Du point de vue de l’assureur, les taux sont toujours inférieurs aux niveaux de pertinence technique et la marge de manœuvre permettant de tenir compte de l’impact exceptionnel en cinq années prévu des pertes causées par des catastrophes naturelles est limitée. De plus, il n’y a aucune certitude quant aux augmentations éventuelles des coûts de réassurance des traités. Par conséquent, les assureurs peuvent adopter une approche souple à l’égard d’une tendance des taux à la baisse.
Malgré la COVID-19 et ses variants, l’évolution du marché d’assurance en amont pour 2022 ne montre actuellement aucun signe de danger. Les modèles opérationnels de nombreuses sociétés pétrolières et gazières se sont améliorés. Grâce à l’amélioration des prix des produits de base, la valeur des dommages matériels garantis s’est stabilisée et les valeurs liées à la perte d’exploitation augmentent considérablement. L’International Union of Marine Insurance (IUMI) a signalé que ses membres avaient constaté une hausse de 8,6 % sur 12 mois des primes globales du secteur de l’énergie en amont pour 2020; d’autres hausses sont prévues en 2021 et en 2022 à mesure que l’activité pétrolière et gazière augmente, stimulée par la hausse des prix des produits de base.
À mesure que 2021 se dévoilait, l’application standard précédente d’une hausse de 5 % s’est affaiblie, et les pressions à la signature (là où la sursouscription d’un risque réduit le montant signé avec chaque assureur par rapport au montant que celui-ci a proposé de souscrire) se sont intensifiées. La capacité excédentaire a fait en sorte qu’un plus grand nombre de marchés sont prêts à se faire concurrence pour attirer des clients et à proposer des contrats à terme ambitieux pour obtenir une part de marché maximale et augmenter leurs volumes de primes en 2022. Une concurrence accrue devrait avoir une incidence positive sur les prix pour les clients.
Comme nous l’avons signalé lors de la conférence de l’IUMI (événement en ligne tenu en septembre 2021 depuis Séoul), seulement deux pertes importantes ont eu des répercussions en 2021 : la détérioration à la suite d’une perte de gaz naturel liquéfié en 2019 et la perte d’une plateforme autoélévatrice en Malaisie. Les pertes causées par l’ouragan Ida n’ont pas été aussi importantes qu’on le pensait au départ; cependant, les pertes de type attrition ont poursuivi leur hausse. La hausse de l’inflation, les défis logistiques mondiaux et le manque de main-d’œuvre signifient que les réclamations présentées en 2022 pourraient être gonflées. Cela pourrait avoir une incidence sur les marges des assureurs.
Des signes indiquent que la capacité de suivi « à l’aveugle » peut devenir de plus en plus fréquente, d’autant plus que le Lloyd’s a approuvé un revenu de prime beaucoup plus élevé pour les syndicats dont les plans d’affaires consistent à suivre des dirigeants précis.
En 2022, nous prévoyons assister à une concurrence accrue pour les clients qui sont en harmonie avec l’appétit pour le risque des assureurs : ceux qui sont dotés de processus de gestion de risques tangibles, présentent de bons antécédents en matière de réclamations, ont la capacité d’articuler leur parcours en matière d’ESG et affichent un risque lié aux catastrophes naturelles faible ou nul. Même si les clients et les courtiers exerceront de fortes pressions pour éliminer l’« obstacle à la réduction » des comptes gérés par des assureurs attitrés, les assureurs pourraient avoir de la difficulté à offrir des réductions, car les régimes de syndicat convenus par le Lloyd’s ne le permettent pas.
Le dernier trimestre a connu un ralentissement continu des hausses de taux pour les renouvellements simples assortis de dossiers de pertes impeccables et d’aucun risque aux catastrophes naturelles. Un nombre croissant de clients ont vu leurs primes augmenter de moins de 10 %, et des baisses de taux ont été obtenues sur quelques placements. Cette stabilisation des baisses de taux s’explique par :
Cela a entraîné le retour des problèmes de placement excédentaire et de signature (là où la sursouscription ou une capacité supérieure à 100 % entraîne la signature de marchés à un montant inférieur à leur part souscrite) sur certains comptes recherchés. De plus, les marchés régionaux de l’assurance réapparaissent en tant que pôles, après un retour à la rentabilité du marché de Londres au cours des 18 derniers mois.
La tendance des taux n’a accusé aucun changement, malgré le nombre de pertes importantes subies par le marché au début de l’année et les tempêtes survenues aux États-Unis au troisième trimestre.
Les placements autonomes dans le charbon ont continué de relever des défis. Étant donné qu’un nombre croissant d’assureurs n’ont aucune envie de tels placements, quels que soient la qualité du risque ou les antécédents de pertes, on s’attend à ce que des rétentions plus importantes et d’autres hausses de taux perdurent. Les assureurs, et le Lloyd’s, réorganisent la souscription à l’appui des politiques d’ESG révisées, ce qui réduit encore davantage la capacité, dans certains cas plus tôt que prévu. Étant donné que la demande de capacité dépasse l’offre, les taux sont souvent beaucoup plus élevés que ceux des polices qui arrivent à échéance et sont ressentis plus durement par les entreprises qui n’ont pas de relation établie avec l’assureur. D’après notre expérience, la restructuration des programmes et une approche stratégique faisant appel aux marchés mondiaux de l’assurance sont devenues monnaie courante.
Le marché de l’énergie renouvelable poursuit sa croissance à mesure que les secteurs du pétrole et du gaz traditionnels et d’autres marchés des assurances du secteur de l’énergie font leur entrée. Ces assureurs cherchent à diversifier leur volume d’affaires afin de s’aligner sur les occasions offertes par la transition énergétique. En général, ces marchés font leur entrée sur le marché de façon prudente, en cherchant à fournir une petite capacité de suivi plutôt que de proposer des contrats à terme. Par conséquent, l’augmentation de la capacité n’a pas eu d’effet important sur les modalités ou les prix au troisième trimestre. Toutefois, à mesure que ces assureurs perfectionnent leur expertise technique, leur expérience et la taille de leur chiffre d’affaires, l’évolution de la dynamique du marché et l’accroissement de la concurrence pourraient offrir de plus grands avantages aux clients. Plus précisément, nous avons constaté une stabilisation continue des franchises et des modalités liées aux risques opérationnels sans perte, les marchés pilotes se concentrant sur les rajustements des taux alors qu’ils continuent de rechercher la rentabilité. Au quatrième trimestre, cela s’est traduit par des hausses d’environ 10 % à 15 % des taux des comptes sans perte, et d’autres hausses ont été réservées pour les risques liés aux catastrophes naturelles, les actifs hors garantie ou les personnes qui ont subi des pertes ou ont connu des problèmes au cours de l’année précédente.
Les assureurs continuent de rechercher une augmentation des franchises autoassurées dans le secteur de la construction à mesure que la technologie éolienne évolue et que la taille des turbines augmente, tandis que les niveaux de franchise des projets d’énergie solaire demeurent en grande partie constants. L’emplacement du projet demeure un facteur important pour toutes les technologies, et à mesure que les promoteurs investissent dans des assureurs de régions plus éloignées, ils se préoccupent de plus en plus des délais d’exécution de la chaîne d’approvisionnement, qui demeurent un facteur clé dans la hausse des niveaux de franchise, en particulier en ce qui concerne le retard de démarrage de la garantie.
Par le passé, le marché traditionnel de l’énergie renouvelable comprenait principalement des placements dans le secteur des énergies éolienne et solaire, mais nous avons observé une croissance importante des systèmes de stockage d’énergie par batterie à l’échelle commerciale à l’échelle mondiale. La technologie est relativement immature, et les assureurs adoptent généralement une approche prudente à l’égard de ces technologies prototypiques qui évoluent rapidement, particulièrement en raison d’une vague d’incidents récents liées à un incendie. Par conséquent, il reste relativement peu de marchés pilotes dans le segment des systèmes de stockage d’énergie par batterie. Il est capital de s’engager de façon précoce avec un courtier spécialisé tout au long du processus d’élaboration du projet pour assurer une garantie dans ce marché difficile.
Un autre défi majeur concerne certains fabricants d’équipement d’origine (OEM) du côté de l’éolien, en raison des pertes récentes. De la même façon, une entente hâtive avec votre courtier lui permettra de fournir des conseils dès le début du processus d’élaboration et d’atténuer le risque.
Les défis liés au travail à distance, combinés à la croissance rapide du secteur, peuvent permettre aux souscripteurs d’écarter plus facilement les risques qui ne correspondent pas à leur appétit de base. La qualité et la quantité des renseignements portant sur les risques présentés pendant le processus de placement sont essentielles. L’optimisation des programmes et les achats stratégiques sont des outils clés pour orienter une stratégie de portefeuille détaillée afin d’optimiser la garantie et les prix.
La branche des assurances contre le terrorisme et la violence politique demeure rentable, et il n’y a eu aucun retrait majeur de la capacité au cours de 2021. Il y a eu un afflux de nouvelles capacités à la fin de 2020, et nous nous attendons à un petit nombre de nouveaux entrants au début de 2022. De plus, certains marchés actuels devraient augmenter la taille de leurs gammes et de leurs offres en 2022. Cela indique que les taux qui étaient généralement stables au moment du renouvellement (pour les actifs sans perte et bien cotés) peuvent faire l’objet de légères réductions. D’autre part, il y a et il continuera d’y avoir des hausses localisées des taux dans les régions du monde qui ont subi des pertes à la suite d’émeutes ou de pillages, en particulier celles qui ont des antécédents de commerce de détail.
Heureusement, le terrorisme n’a entraîné aucune perte grave et catastrophique. Le nombre d’incidents survenus en Afrique du Sud fait actuellement l’objet d’une validation, et bien que les réclamations puissent être élevées, il est peu probable qu’il y ait un effet de boule de neige sur le marché en général.
La tendance des assureurs de biens « tous risques » qui cherchent à exclure les risques de grèves, d’émeutes, de mouvements populaires et de dommages malveillants se poursuivra probablement, une telle garantie étant recherchée sur le marché des assurances contre le terrorisme et la violence politique.
Comme les franchises et les taux de rétention sont déjà faibles, nous prévoyons peu de changements aux structures actuelles. Le risque lié à des tiers, et par nature les sous-limites des polices qui comprennent des clauses relatives à la perte d’exploitation contingentes, pourrait faire l’objet d’un examen plus minutieux, surtout dans les régions où le pillage et les perturbations populaires ont posé problème. Le marché demeure stable, doté d’une grande capacité et disposé à faire preuve de souplesse et de conciliation, en particulier pour les clients de longue date. Nous commencerons peut-être à voir plus de polices assorties d’ententes à plus long terme.
Au cours du quatrième trimestre, des hausses de taux moyennes au moment du renouvellement d’environ 15 % ont été observées pour les risques comparables aux pertes en amont et extracôtiers, bien que la hausse n’ait pas été aussi forte en décembre 2021.
Quelques nouveaux entrants ont fait leur entrée sur le marché des assurances dans les secteurs en amont et extracôtiers; chacun d’eux souscrit prudemment et de façon sélective pour offrir des gammes relativement petites (environ 10 millions de dollars américains). En outre, un nouvel agent général gestionnaire est apparu, apportant une nouvelle capacité d’un assureur majeur qui n’évolue actuellement pas dans le domaine des risques divers, et qui offre jusqu’à 22 millions de dollars américains, souscrits par des souscripteurs ayant fait leurs preuves dans ce secteur. L’évolution en matière de dotation a permis à un souscripteur ayant fait ses preuves de se joindre à un assureur qui cherchait à ouvrir un portefeuille axé sur les risques divers, ce qui pourrait ajouter un autre marché. Toutefois, il est peu probable que ces nouveaux entrants aient une incidence sur les hausses de taux, car il demeure un manque global de concurrence et la capacité demeure limitée.
Les renouvellements sur le marché des risques divers en aval et territoriaux au quatrième trimestre ont connu une hausse moyenne des taux d’environ 20 %, avant toute modification des mesures d’exposition au risque. Comme dans le secteur en amont, on observait un manque de concurrence, et les assurés qui cherchaient à acheter des limites élevées (plus de 500 millions de dollars américains) étaient susceptibles de faire face à des lacunes en matière d’autoassurance dans le programme.
Le renouvellement des traités de réassurance au 1er janvier pourrait être un facteur pour les renouvellements au début de 2022. Les assureurs cherchent de plus en plus à obtenir des exclusions en matière de changements climatiques, surtout si un libellé restrictif leur est imposé dans le cadre du renouvellement de leur programme d’assurance tous risques.
Au cours des deux dernières années, les grands assureurs des Bermudes (offrant plus de 100 millions de dollars américains de capacité) se sont retirés de la catégorie de l’énergie ou ont réduit considérablement leur capacité à un maximum de 25 millions de dollars américains chacun. Cette baisse spectaculaire de la capacité disponible a entraîné une hausse souvent descendante des taux, alors que la capacité des marchés des Bermudes, habituellement utilisée pour les gammes à fort excédent, a appliqué des hausses de taux de 20 % à 25 % pendant deux années consécutives. En 2021, les assureurs excédentaires des Bermudes qui soutenaient habituellement les hausses de taux des assureurs sous-jacents de Londres et d’Europe à un niveau de hausse à deux chiffres minimum ont exercé une pression moins forte.
Quelques nouvelles entreprises en démarrage ont fait leur entrée sur le marché des risques divers aux Bermudes, mais toutes ont fait preuve de prudence dans la souscription de la catégorie de l’énergie, jusqu’à concurrence de 10 millions de dollars américains pour certains risques du secteur de l’énergie.
Un marché des Bermudes en particulier (qui participe généralement au premier niveau au-dessus du niveau londonien et européen) cherche spécifiquement à ajouter les émissions de gaz à effet de serre à leur exclusion de la pollution aux placements, et les marchés excédentaires des Bermudes cherchent à imposer le même langage restrictif que pour les polices de première ligne.
En 2019 et 2020, la capacité du marché maritime a diminué à l’échelle mondiale. La plupart des souscripteurs restants ont adopté une tendance à mettre davantage l’accent sur l’expérience et les titres de compétence des propriétaires de navires, notamment en les passant à la loupe, en passant en revue les normes opérationnelles et l’historique des sinistres; un nouveau marché plus difficile s’est maintenant développé.
Une récente analyse du marché maritime des primes de 2020 par l’International Union of Marine Insurance (IUMI) a conclu que la prime de base mondiale pour les assurances maritimes avait augmenté de 6 % par rapport à 2019.
Au quatrième trimestre de 2021, le marché maritime s’est stabilisé davantage. Étant donné que les renouvellements pour les entreprises performantes sont stables, nous nous attendons à ce que les clients commencent à connaître une certaine stabilité des prix en 2022. Cela pourrait changer rapidement si le marché subissait un ou deux sinistres importants.
Une analyse semestrielle des tendances des pertes liées à la coque effectuée en 2021 par l’IUMI a montré que la fréquence des réclamations relatives à la coque et à la machinerie a poursuivi sa tendance à la baisse à long terme, avec une baisse extraordinaire en 2020. Cette situation est probablement attribuable à la réduction des activités de transport maritime pendant la pandémie; les souscripteurs plus pessimistes en envisagent les répercussions une fois que les activités de transport seront revenues à des niveaux plus normaux, en particulier dans le secteur des croisières.
En 2021, de nouvelles capacités ont fait leur entrée sur le marché. Les souscripteurs chevronnés et respectés qui ont une capacité établie cherchent à accroître leur part de marché, ce qui améliore les conditions et les avantages du marché pour les clients. Toutefois, ils devraient rester axés sur les objectifs de revenus et ne pas permettre une baisse trop marquée des taux.
En janvier 2021, nous avons laissé entendre que, bien que la tarification du portefeuille semblât s’être améliorée, la souscription pouvait être considérée comme rentable et la catégorie viable. Les années précédentes se détérioraient sans cesse, d’autres pertes étaient prévues et les niveaux de profit prévus ne se réalisaient pas. Depuis, les taux ont augmenté de façon constante tout au long de l’année, des réclamations ont été soumises et les réserves pour les pertes de l’année précédente se sont détériorées; cependant, trois années de tendance à la hausse des prix ne permettent pas de compenser 15 années de tendance à la baisse.
Le marché de la construction terrestre a-t-il atteint son sommet? C’est peu probable. Il est peu probable que l’orientation des taux change tant qu’il n’y aura pas plus de capacité permettant de créer une tension concurrentielle. Bien que le capital permette d’envisager (prudemment) l’entrée dans la catégorie, il est peu probable que la nouvelle capacité atteigne à une échelle suffisante à court terme pour créer l’excédent requis pour offrir aux acheteurs d’assurance des solutions non traditionnelles utilisables. Les clients qui recherchent une garantie dans le secteur de la construction terrestre devront collaborer avec un courtier spécialisé pour mieux positionner leur risque afin de répondre aux préoccupations de l’assureur concernant des problèmes comme les cyberrisques, le retard de démarrage, l’exposition aux dangers naturels et la garantie LEG 3 (vice inhérent). Même dans ce cas, le marché demeurera difficile, les sociétés faisant face à des restrictions de garantie et à des pressions sur les taux. Il est rarement possible de prolonger les périodes de garantie selon les modalités existantes.
L’absence de consensus entre les souscripteurs en ce qui concerne l’opinion ou la compréhension de l’origine des pertes crée des extrêmes. Nous constatons des propositions de prix et des offres assez variées, et il y a parfois eu un écart de 100 % dans les prix des propositions de contrats à terme au cours des derniers trimestres. Cela nuit à l’établissement d’un budget pour les coûts d’assurance pour les assurés, et une corrélation existe entre la capacité de marché requise pour un placement de projet et la question de savoir si le placement est finalisé selon les meilleures conditions offertes, le deuxième meilleur ensemble de conditions offertes, le troisième meilleur ensemble, etc.
Une approche relativement courante consiste à établir un lien entre les sous-limites et les franchises pendant la période d’un projet : à mesure que l’inflation augmente, on craint que les franchises à la fin d’un projet puissent avoir une valeur réelle beaucoup plus faible qu’au début. Également, selon une école de pensée, les sous-limites des polices devraient être proportionnelles à la valeur globale du projet. Mais dans ces deux cas, les souscripteurs ne réfléchissent pas suffisamment à la nature du risque réel encouru par les clients, à l’endroit où le risque de perte contractuel se situe, ou à la façon dont les modalités d’assurance sont fixées entre les propriétaires et les parties (ou les prêteurs) du secteur de l’ingénierie, d’approvisionnement et de construction. Plus important encore, dans quelle mesure tient-on compte de ce que le client a demandé ou demande au départ?
Enfin, nous pourrions également examiner de plus près la loi et la compétence d’une police dans le secteur de la construction. Certains assureurs s’inquiètent du manque d’uniformité et de la difficulté de quantifier le risque en vertu des régimes de réglementation locaux, surtout si un différend peut toucher plusieurs régions.
En fin de compte, les marchés continueront de mettre l’accent sur les taux. Par conséquent, assurez-vous de communiquer avec votre courtier, de lui fournir des renseignements fiables et de lui laisser amplement le temps de négocier.
Article,Webémission
10/11/2024